Leh, le 12 Août 2010 Oasis et désert Après le trek et en attendant le permis de notre prochaine destination en montagne, nous décidons de partir pour la magnifique vallée de la Nubra au Nord de Leh. Cette vallée, formée en deux branches par les rivières Shyok et Nubra est le dernier point accessible aux étrangers avant les frontières du Pakistan et du Tibet. Pour accéder à la vallée au départ de Leh, il faut gravir le plus haut col carrossable du monde, le Khardung La à 5602 m. Depuis le col une vue magnifique s'étend au Sud sur la vallée de l'Hindus et la chaîne du Stok et au Nord sur la chaîne de l'himalaya en direction du Tibet. Ce col permet de traverser la chaîne du Ladakh et de rejoindre la vallée de la Nubra après avoir passé quelques villages d'où le paysage reste impressionant de beauté. Une fois dans la vallée, nous visitons le monastère de Diskit. Celui-ci, établi sur un éperon rocheux et dans un style tibétain, fût construit au 17ème siècle. Puis nous rejoignons Hunder pour une ballade dans les dunes de sable. Le village, perdu dans la verdure est une attraction touristique majeure de la vallée. Pour nous pas de ballade en chameaux, mais une traversée des dunes à pied. Une explication à la présence de chameaux dans les parages serait que la vallée était la fin de la route de la soie et que les nomades se seraient établis à cet endroit. Puis nous prenons la direction de Panamik où des sources d'eau très chaude existent. Malheureusement l'infrastructure (à l'indienne) ne permet pas de se délasser dans l'eau. Depuis cette année, il est possible de se rendre au monastère de Intsa après Panamik. Nous décidons donc d'aller voir cette nouvelle zone ouverte par le gouvernement. Oui mais voila, le chauffeur se rend compte que nous n'avons plus de copies du permis justifiant notre présence dans la vallée. Ainsi nous faisons demi-tour en direction de Sumur en espérant ne pas rencontrer de check point. A Sumur, nous visitons le palace en ruine et le monastère avant de rentrer à Leh. En passant le Khardung La, un convoi de personnes célèbrent leur passage au col en direction de la vallée de la Nubra où ils vont à la rencontre d'un Ringpoche faisant le trajet jusqu'à Leh. La nuit de notre retour dans la ville, un violent orage éclate. Au matin, nous constatons les conséquences des pluies, une partie de la ville est détruite par des coulées de boue. Des maisons sont rasées, les routes sont recouvertes et surtout de nombreuses personnes manquent à l'appel. Le Ladakh est sous le choc et la panique envahie les habitants. La peur de nouveaux orages est présente mais il faut pourtant travailler à déblayer. Des touristes aident, d'autres veulent partir à tout prix. Le climat à Leh n'est plus détendu comme avant et la ville se vide des touristes au fil des jours. Pendant ce temps de nombreuses familles continuent à se battre contre la boue, ayant investit tout l'intérieur et ayant endommagé la structure. Il leur faut nettoyer avant l'hiver afin de pouvoir être au chaud. Car beaucoup ont déserté leur habitation par crainte d'une nouvelle coulée et se sont réfugiés dehors où dans les monastères. De notre côté, notre permis pour l'ascension du Kun est annulé et la situation en montagne n'est pas très attirante. Nous décidons d'attendre un peu que les choses se calment et en profitons pour aider les Ladakhis à déblayer.