Siliguri, le 1er Mai 2010

 

DES VALLEES A THE AU KHANCHENDZONGA

 

Destination Inde. Nous quittons le Népal avec une nuit de bus depuis Katmandou qui nous amène à Kakarbitta, le poste frontière népalais, et nous traversons la large rivière et le pont de démarcation en rickshaw.

 

Notre première étape est la région de Darjeeling, au nord du West Bengal. Ici les collines sont recouvertes de plants de thé qui sont de petits arbustes verts d'une trentaine de centimètres de hauteur. Dans les pentes raides des plantations, les femmes récoltent sous leur ombrelle et leur panier en osier de cinq à huit kilogrammes de feuille par jour pour un salaire d'un peu plus d'un euro seulement.

A cette période elles ramassent la première feuille qui produit le thé de plus haute qualité. La plupart des exploitations ont été créées pendant l'époque colonialiste anglaise et des machine d'époque fonctionnent encore dans les fabriques.

Nous faisons un arrêt à la ville de Darjeeling qui est accrochée au sommet d'une colline et qui se déploie dans les pentes de cette dernière par des ruelles étroites et raides. Sous les pluies orageuses de fin d'après midi, les jeeps locales arrivent à patiner dans les montées.

La ville est assaillie de touristes indiens qui viennent pour quelques jours échapper à la chaleur des régions du sud du pays. Le manque d'eau dans la ville est une conséquence de cette ruée touristique et les hôtels sont contraints de se réapprovisionner auprès de camions citernes.

 

40 kms au nord de Darjeeling et nous entrons dans le Sikkim. Cette région, enclavée entre le Népal et le Bouthan, possède un gouvernement autonome. Nous retrouvons ici des règles que nous n'avions pas vue depuis longtemps : les sacs plastiques ont été supprimés et il est interdit de fumer dans les lieux publiques. Sur les routes il y a des limitations de vitesses et des messages de prévention routière, le port du casque est obligatoire à moto et les jeeps taxi sont limitées à douze passagers seulement !

 

Le Sikkim se différencie également par sa population et sa culture à majorité bouddhiste. Nous visitons de nombreux monastères dans les différents villages où nous arrêtons. Au Gompa de Pemayangste, nous pouvons ainsi admirer une sculpture de bois représentant une grande pagode couverte de figurines de divers sujets et divinité. Un lama a travaillé cinq années sur la réalisation de cette oeuvre.

A Sangachoeling, le plus vieux monastères du Sikkim, nous avons le plaisir de découvrir le gompa plein de vie, dans l'agitation matinale des lamas qui préparent le repas ou réalisent les premières tâches de la journée. Et partout, autour des gompas, dans les villages, auprès des habitations ou encore autour des lacs sacrés comme Khecheopalri se dressent de grand mâts à prières. Le blanc, rouge ou jaune de ces grands drapeaux contraste avec la nature verdoyante du Sikkim.

Sur une journée de marche pour rejoindre deux villages, nous nous baladons dans les forêts qui, pour nous, ressemblent plus a de petites jungles quand on les compare à nos forêts d'épineux. Fougères, arbres à lianes, pieds de bambou, bananiers, tout est dense et humide et en prime de nombreuses sangsues ramassées sur le parcours qui nous aurons bien vampirisé les chevilles.

 

Et dans le lointain, les jours de chance où le ciel aura bien voulu se dégager de ses nuages de pluie, la chaîne du Massif du Khanchendzonga se dessine avec ses sommets blancs immaculés. Au petit village de Yuksom, nous sommes aux portes de la route vers ces montagnes mais pour cette fois nous restons en bas. Les permits et guides requis par le gouvernement sont trop onéreux pour nous.

 

Du coup direction Calcutta et bien d'autres lieux encore en attendant le début de la bonne saison pour le Ladakh.