Bagan, le 27 Décembre 2009

YANGON

 

Nous arrivons en fin de journée à Yangon, avec le soleil couchant au bout de la piste d'atterrissage. Sur le trajet pour rejoindre le centre ville nous passons à côté d'énormes stupas illuminés aux dômes d'or. Nous restons le nez scotché à la vitre du taxi. Notre auberge est à deux pas de Sule Paya, un autre stupas d'or, en plein coeur de la ville, nous n'avons pas finit d'écarquiller les yeux dans ce pays !!!

 

Les sacs à peine posés dans la chambre que nous sommes déjà à parcourir les rues de la ville. Il faut dire que notre hébergement n'est pas des plus sélect. Situé au dernier étage d'une vieille bâtisse de l'époque coloniale, les chambres n'ont pas de fenêtre et un cafard de gros calibre nous a souhaité la bienvenue. Nous ne sommes pas trop exigeants. Depuis le temps ! Et de toute façon, ici, c'est dehors que tout ce passe.

 

Plongeon dans la joyeuse agitation de Rangoon, rebaptisée Yangon en 1988 par le gouvernement. Echoppes en tout genre, étales à même le sol, vendeurs ambulants, street food, music, néons un peu partout et du monde, du monde qui s'agite, qui crie, qui harangue. L'ambiance nous plaît et nous nous faisons plaisir à regarder tout ceci.

 

Le lendemain matin les rues sont plus calmes. Nous partons faire le tour des banques. En Birmanie, il n'y a pas de distributeurs automatiques à cartes bleues. Nous voulons voir s'il est possible de retirer de l'argent auprès des guichets des banques. Le billet d'avion que nous avons du prendre pour rejoindre Rangoon a bien entamé notre budget vu qu'il nous était impossible de le prendre sur internet. Le verdict de notre tournée : aucun moyen de récupérer de l'argent. Tout se fait encore sur papier et registre ici. Nous allons donc devoir serrer notre budget au maximum.

 

Promenade en ville et à pied bien sûr. Nous découvrons ainsi pas mal de choses. Des marchés. Un temple hindou avec ses façades couvertes de divinités aux corps enchevêtrés. De vieux bâtiments coloniaux souvent laissés à l'abandon qui font penser à des images de cités perdues avec la végétation qui pousse sur les façades et dans l'encadrement des fenêtres. Nous faisons un tour au port de la ville où nous tombons sur une zone d'embarquement interdite aux étrangers. C'est donc de la berge que nous regardons une grosse péniche où s'entassent bruyamment les passagers.

Notre ballade le long de la rivière Yangon nous conduit à la Paya de Botahtnaug. Devant l'édifice de nombreux stands proposent des corbeilles de fruits en offrande. Nous ne nous attardons pas trop, il fait excessivement chaud en ce milieu de journée et le soleil est très fort.

 

De retour à l'hôtel nous nous renseignons sur les heures et tarifs des bus. Au final, nous décidons de partir le soir même pour Mandalay.

En attendant le bus je regarde trois femmes vendre et acheter des tissus.

Devant mon intérêt elles me tendent un tissu et me montrent comment il se porte. En Birmanie, quasiment tout le monde le porte à la place des pantalons, les hommes comme les femmes. Ceux des hommes ont des couleurs plutôt sombres et sont unis ou à petits carreaux. Les femmes se permettent plus de fantaisies. On en trouve de toutes les couleurs, de tous les motifs.

 

C'est donc sur les chapeaux de roue que nous quittons Yangon. Nous avons déjà fait beaucoup de trajets en bus mais on peut dire que le départ de ce dernier nous impressionne. Le bus tangue dans tous les sens et nous enchaînons les dépassements et les queues de poissons de dernières minutes. C'est tout juste si on ne se croirait pas lancé dans une course poursuite. Speed, à côté ne vaut pas un clou !