Bagan, le 25 Décembre 2009

 

ENTREE EN BIRMANIE

 

Nous avions à coeur de visiter la Birmanie, mais nous n'étions pas partants pour entrer dans le pays par avion via Yangon, comme quasiment tous les touristes qui visitent le pays le font.

De Krabi (Thaïlande) nous prenons donc un bus pour Ranong et un scooter-taxi chacun pour rejoindre le port à fond la caisse. Après avoir obtenu en deux minutes le tampon de sortie de Thaïlande, nous négocions le prix du bateau pour Rawthoung (ville d'arrivée en Birmanie). Nous obtenons un bon prix mais nous attendons un bon moment le départ de l'embarcation qui charge et décharge des passagers sans se décider à quitter le port. 

Une demi heure de navigation sur la rivière Chan, plusieurs check point, d'abord Thaïlandais, puis Birmans et nous débarquons à Rawthoung.

De la Birmanie, ce qui attire notre regard en premier, se sont les coupoles dorées des temples sur le flanc des collines, puis les baraques de bois sur pilotis du port et l'activité de ce dernier qui lui donnent des allures de fourmilière.

 

Pas encore un pied à terre que trois jeunes birmans nous souhaitent la bienvenue et nous conduisent tout droit à l'immigration. On nous fait sortir les passeports. Ah! Nous avons déjà un visa et nous voulons voyager dans le pays. Ca se complique pour nous juste à voir la moue du douanier et son aller retour dans le bureau d'à côté.

Le douanier refuse de nous tamponner l'entrée dans le pays. Les jeunes birmans nous disent que nous avons besoin d'un papier qui s'obtient en ville. Nous trouvons l'affaire un peu bizarre, nous pouvons entrer en ville et nous balader alors que nous n'avons pas obtenu notre tampon d'arrivée. 

En voyant l'agence gouvernementale où nous conduisent les trois birmans nous comprenons mieux l'embrouille. Une histoire d'argent ! Nous devons payer 25 dollars chacun pour obtenir un document qui ne sert à rien bien sûr sauf à mettre des sous dans un système véreux. 

Nous hésitons un moment, continuons? continuons pas? Tant pis pour l'arnaque, nous continuons. Mis à part ça, le pays doit offrir de belles choses à voir.

 

Nous ne nous sommes pas trompés, le pays offre de belles choses à voir. Tout d'abord ses habitants. Dans les rues de Rawthoung, les gens nous disent bonjour, viennent discuter, les enfants sont souriants et nous font des signes de la main. 

Nous apprécions l'ambiance de la ville. L'agitation, le bordel et l'anarchie ambiante, le tout sur un mode tranquille, nous plaisent. Autre point important: pas d'autres touristes en vue. Nous retrouvons ici le voyage d'aventure que nous aimons. 

 

Les rues de la ville sont étroites et remplies de petites boutiques et d'étales en tout genre. Les constructions sont rudimentaires, de nombreuses maisons sont en bois et les murs se limitent quelque fois à des panneaux de feuilles tressées. Les jeunes jouent au foot dans les rues, les plus vieux discutent sur le pas des portes. Il n'y a quasiment pas de voitures ici, tout le monde bouge en scooter ou en mobylette. 

Un temple surplombe la ville. Sa coupole d'or et le carrelage blanc du sol sont éblouissants sous le soleil de la journée. Les fondations du stupa comportent des niches qui abritent des bouddhas de nombreux pays de l'Asie : Cambodge, Corée, Srilanka, Singapour... Un moine leur refait une beauté avec de la peinture fraîche. 

 

Nous passons un peu de temps sur le port. Nous voulons trouver un bateau pour rejoindre Yangon, la capitale. Nous ne pouvons pas passer par les terres car toute la bande côtière qui remonte au nord et qui nous sépare du centre du pays est interdite aux étrangers.

Pas de chance pour nous aucun bateau ne va si loin. Pas moyen de passer par la mer non plus. Pourtant on se serrais bien vu sur un petit rafiot pour quelques jours. Il ne nous reste plus que l'avion comme solution. Beaucoup moins fun, il nous permet cependant de voir pas mal de paysage du pays.

Du hublot nous regardons les longues plages de sables totalement vierges de la côte. Les terres sont pour la plupart en jungle et en mangrove. Nous apercevons sur les bord des rivières des petits villages apparemment construits sur pilotis. 

Sur le trajet nous faisons deux arrêts, à Myeik et Dawei. Ces villes font partie de la zone interdite aux touristes. Il n'y a pas grand choses ici. L'avion atterrit entre les champs de cultures et des maisons qui ressemblent toutes à des cases en bois.

 

Plus qu'un dernier décollage sur une piste défoncée et nous serrons à Yangon, ancienne capitale détronée en 2005 au profit de Naypidaw.