Bagan, le 29 Décembre 2009

 

Bagan, ville d'histoire.

 

Pas vraiment de pause dans notre voyage. Nous sommes le 25 décembre et nous partons en bus pour rejoindre Bagan. Ce matin, pas grand monde est au pied du sapin le nez dans les cadeaux. On dirait même qu'ils veulent tous aller à Bagan. Notre bus est plein, toutes les places assises sont occupées. Mais pas de problème ici, on trouve toujours le moyen de s'arranger. Une rangée de petits tabourets en plastique s'installe dans l'allée centrale. Quant a eux, les derniers arrivants prennent place debout à côté du chauffeur. Une fois l'espace du véhicule rentabilisé au maximun, c'est parti pour 8 heures de trajet.

 

La route goudronnée laisse rapidement place à une piste de terre batue et de sable. La région que nous traversons est rurale et sèche. Les cultures se trouvent dans les zones irriguées par les cours d'eau ou à proximité de la grande rivière que nous longeons. Ailleurs,  la terre arride ne laisse pousser que des herbes sèches et des arbustres épineux. A proximité des villages, nous voyons beaucoup de buffles blancs et quelques troupeaux de chèvres.

 

Bagan nous accueille avec son check-point à touristes. Pour entrer dans la ville et sa zone historique et archéologique, nous devons nous acquiter de 10$ d'entrée. Ce coup, impossible d’y échapper.

 

Le premier objectif est de trouver un logement le moins honéreux possible. Nous essayons d'avoir une chambre simple pour nous deux mais pas moyen de l'obtenir. Il nous faut absolument rester dans notre budget de 10 euros à nous deux par jours. Nous espérons que ça tiendra jusqu'à notre départ de Birmanie.

 

C'est à nouveau en vélo que nous partons en visite. Malheureusement dès les premiers temples, nous sommes assaillis par des enfants qui veulent nous vendre des cartes postales et des bracelets en bois de bambou. En nous rapprochant des grands temples cela empire. De partout des personnes nous abordent avec des livres, des colliers, des longyi et toutes sortes d'articles dans les mains. Impossible de leur échapper.

Devant leur ténacité nous n'avons qu'une envie, dégerpir au plus vite.

Nous partons donc vers des temples plus reculés et beaucoup moins fréquentés où nous avons l'avantage de ne pas croiser grand monde.

Nous montons les raides escaliers de pierres qui menent au sommet des monuments. Cette petite grimpette nous offre à chaque fois une vue imprenable, à 360° sur la plaine de Bagan. La concentration d'édifices est impressionnante. Au nombre de 4400, ils sont de toutes les tailles et de toutes les formes. Ils se perdent dans la grandeur de la plaine entre les champs de culture et la végétation.

Nous restons de longs moments à regarder cet espace tranquille, appaisant et serein. La contemplation dans laquelle nous tombons ressemble à un petit pélerinage, à un retour vers l'histoire et vers soi.

Le premier des édifices a été construit en 1044 par le roi Anawratha après que ce dernier ai pris le pouvoir par la force, unifié le pays et introduit le boudhisme de Therawada. La majorité des temples de Bagan ont été érigés pendant les 200 ans d'âge d'or de la dynastie de Anawratha. Ils forment aujourd'huis l'un des sites archéologiques les plus impressionnants d'Asie avec les temples de Angkor au Cambodge.

 

Nous prenons aussi le temps de voir la vie des habitants de la région en allant dans des petits villages isolés. Dans ces villages, les rues de terre sont bordées de petites palissades de broussailles. Les maisons sont toutes en bois et le toit est fait de feuilles séchées ou bien couverts avec une sorte de petits tavaillons. Les cours des habitations hébergent les buffles, les poules, les porcs, les charues... les récoltes sèchent sur le sol.

Nous allons aussi au bord de la grande rivière d'Aye Yarwaddy. Les femmes y font la lessive, les enfants jouent dans l'eau. Beaucoup se lavent dans la rivière, entourés de leur longyi. Des petites barques partent en pêche ou transportent des marchandises d'une rive à l'autre.

 

Après cette étape historique à Bagan, nous prenons le chemin du lac Inlee pour plus de nature et d'activités.