Coes Ford, le 12 Décembre 2010

 

TOTAL SUD


Nous voici de retour sur les côtes de Nouvelle Zélande, côté sud ce coup-ci, avec l’océan Pacifique Sud en ligne de mir. A Slope Point, nos rêves d’Antarctique n’ont jamais été aussi proches car nous ne sommes qu’à 4803 kms du Pôle Sud. Mais face aux déferlantes qui s’abattent sur les falaises et les récifs de la côte, l’idée de prendre la mer n’est pas ce qui nous tente en premier, à juste raison, car les naufrages ont été nombreux dans le passé comme celui de 1881 à la fameuse pointe de Waipapa.


Cet environnement a préservé la vie sauvage et nature de cette partie de l’île et nous permet aujourd’hui de faire de belles rencontres. C’est ainsi que des rochers de Monkey Island nous avons pu voir nager gracieusement deux dauphins Hector alors que sur les pentes du Nugget Point ce sont les lions et les éléphants des mers que nous avons observé. Et ci ces deux sortes de phoques se montrent plutôt empattés et paresseux sur les rochers, ils font preuve d’une agilité et d’une énergie surprenante une fois dans l’eau. Il y a juste les pingouins, que nous aurons pu voir seulement sur les panneaux routiers, car pas de bol, il n’y en a pas un qui ai bien voulu se montrer.


Sur ces côtes balayées par les vents nous faisons une plongée dans le passé avec la forêt pétrifiée de Curio Bay qui, au jurassique, était aussi luxuriante que les forêts actuelles. Il est difficile de s’imaginer cette période dans un pays qui d’un certain côté nous paraît si jeune. Les villes les plus anciennes datent des années 1815, 1830. Cela ne fait pas bien vieux quand on pense à chez nous où les fermes ont facilement cent années de plus. Mais il est vrai que la Haute Savoie n’a pas été découverte en bateau, même si dans le coin il y a aussi une mer… A Cosy Nook nous découvrons pourtant un petit village d’un autre temps, où quelques cottages en bois regardent la mer et deux vieux bateaux attendent leur remise à l’eau. Ici tout semble tout à coup loin et distant comme perdu dans le fil des années. Et ce ne sont pas les pancartes que nous trouvons dans Oamaru qui nous ramènent au gout du jour, alors pour retourner à notre époque, rien ne vaut un arrêt dans un dairy fresh et deux grosses glaces mangées sur la route.