Ce massif montagneux a de nombreux sommets qui dépassent les 5000m, avec le pic Pobedy qui culmine à 7439m. Le Khan Tengri (prince des esprtits ou seigneur du ciel) haut de 7010m fait la renomée de ce massif par sa beautée et sa difficulté d'ascension.

 

Pour rejoindre les Tian Shan nous passons par Karakol d'où nous organisons avec le CBT un transport pour Echkilitash qui est le point de départ de notre trek.

 

Le trajet de 150 km nous prend environ 4h. La route n'est pas facile et cahotique mais elle nous offre de magnifiques paysages. Nous croisons un troupeau de vaches et ses bergers à cheval.

 

Après une portion de route sinueuse et étroite le long de la rivière Sharydzhyaz,un mirador et de vieux blocos nous accueuillent, nous arrivons à Echkilitash (une base militaire).Un militaire récupère nos papiers. Après deux trois aller-retours dans la base, il nous les rend enfin avec un grand sourire en nous disant quelques mots de français. Nous sommes tous les quatre bien surpris de voir, au fin fond du Tian Shan, un militaire parlant si bien français. Alors que nous dégustons nos galettes aux oignons, 2 treckeurs débarquent simplement vétus de leuret se présentent ainsi au contrôle des papiers .

 

Pendant les deux premiers jours, nous remontons une vallée le long de la rivière Tyuz. Au premier campement, nous entendons quelques coups de fusils mais nous ne verrons aucune prise sur les chevaux des chasseurs, qui s'arrêtent à nos tentes pour nous demander si nous avons des cigarettes. Les campements du soir sont agréables malgré les averses orageuses qui nous surprennent en fin de journée. Heureusement, nous avons beau pour marcher !!

 

Le troisième jour, nous remontons jusqu'au col de Tyuz à 4001 m ( world record pour Vaness ) en cheminant dans un empilement de cailloux, de blocs rocheux et de graviers. Du col, la vue est magnifique, elle s'ouvre sur la vallée glaciaire d'Inylchek et nous laisse découvrir une chaîne de sommets enneigés aux arrêtes effilées. Devant nous, le pic Nansena, 5697 m. Sa face de 2800m s'élève au dessus de la valley d'Inylchek. Après une descente de 1200 m de dénivelé, nous établissons le campement aux bords de la rivière, grise et chargée de graviers. Elle paraît alors difficilement franchissable.

 

Le lendemain, nous essayons de rejoindre la base du glacier pour remonter jusqu'au lac Merzbacher (3300m). Nous longeons la rivière en espérant trouver un passage mais très vite, nous nous trouvons bloqués entre l'eau et les falaises. Impossible d'aller plus loin ou de traverser à gué . Chaque ete, le lac se vide en quelques heures et rempli les rivieres en contrebas, rendant l'acces au glacier impossible en rive droite. Nous comprenons donc vite que c'est ce qui s'est passe, et nous rebroussons donc chemin car il faut ensuite attendre environ une semaine avant de voir le niveau de l'eau diminuer. On redescend la vallée d'Inylchek en espèrant traverser plus bas et rejoindre Ad jailoo, l'arrivée de notre treck. Au cours de la descente, nous discutons avec les porteurs d'un groupe de treck. Ils nous disent qu'il est impossible de traverser à pied et qu'il n'existe pas de pont. Au final, nous négocions avec le guide du groupe la traversée inevitable en hélicoptère jusqu'à la base militaire de Maida Adyr, quelques km en aval d'Ad Jailoo. De la base, nous partagerons le bus des porteurs pour rentrer à Karakol ou nous arrivons à 2h du matin. Pendant le trajet, les porteurs mettent a profit leurs quelques mots d'anglais ou de francais afin de seduire nos francaises, ainsi Carole decouvrira les talents de seducteur de Nicolas qui nous offrira egalement de la bonne vodka russe.